Le rendez-vous manqué
Pour toi mon bien-aimé
J’ai mis ma ceinture dorée et ma veste de velours
Je me suis parée de mes plus beaux atours
J’ai orné ma chevelure d’un ruban de couleur
J’ai poudré mon visage d’une douce lumière
Et je me suis drapée de rêves prometteurs
Et l’attente commençait…
Amante téméraire, l’âme fière je priais
Je voulais être forte surtout ne pas pleurer
Accrochée à ce livre que je n’ai jamais lu
Mon Amour je t’attendais…
Et tu n’es pas venu
Aurore
De Leucate d’or et de dunes
A l’heure où l’eau bleue baigne le soleil levant
Où les vagues écumantes bercent la blanche lune
Pâlie par des heures d’insomnie
Heures magiques où la nuit va enfin s’endormir
Tendrement bordée par le jour prévenant
Certitude
Si tu es le feu je suis ta braise
Si tu es l’eau je suis ta soif
Si tu es la terre je suis ta maison
Si tu es vie je suis ton cœur
Tu es le feu qui me réchauffe
Tu es l’eau qui me purifie
Tu es le sel de ma terre
Tu es l’air de ma chanson
Tu es ma vie à l’infini
Violoncelle
Violon sel
Violon poivre
Violon sel et poivre
Poivre ou sel
Qu’importe puisque
La musique est douce
Au bord de ma vie je me suis assise
Et je l’ai vue couler comme une longue larme
Sur la joue du temps
Et mes éclats de rêves sont devenus rivière
Et mes éclats de rires sont ces petits cailloux
Qui s’y sont noyés en lui faisant un lit
Au bord de ma vie je me suis assise
Et je la vois fleurir telle une promesse
Annonçant le retour de mon beau troubadour
Qui bercera mes nuits
Aux doux chants de l’amour
Au bord de ma vie je me suis assise
Pour voir se lever
Le plus beau de mes jours
Si j’étais une fleur je serais coquelicot
Si j’étais une danse je serais flamenco
Si j’étais un oiseau je serais tourterelle
Si j’étais instrument je serais violoncelle
Si j’étais une note je serais toujours la
Si j’étais un endroit tu serais mon envers
Si j’étais une couleur je serais l’univers
Si j’étais une chanson que serais-je sans toi
Mais je ne suis que moi et ce moi est à toi
La poétesse Dame Ama Paula vit parmi les coquelicots éphémères qui lui font une tour magique. Elle se nourrit de lumière et de poésie, sème au vent ses flamèches irradiant l'Amore le plus pur, celui des trouvères et des troubadours.
Ses chants insondables plantent dans le coeur du passant une mélancolie dont il ne peut plus se défaire, tandis que les accents poignants d'un violoncelle égaré dans les brumes emportent ses rêves de fée...
Je l'ai croisée un jeune matin voici bien longtemps et ne puis l'oublier. Les quelques poèmes de cette mystérieuse Dame d'antan, égarée dans notre XXIe siècle, accueillis sur cette page, sont un rare privilège qui nous est offert ! Je l'en remercie encore.