"Le Soleil colonial - Au royaume des cailloux" Editions Atlantis

Paru le 16 mai 2014


Roman : Le soleil colonial - Au royaume des cailloux

Cette petite saga est une suite indépendante de "L’Odyssée de Grain de Bled en terre d’Ifriqiya" (2013). Évocation de l’arrivée de ces espagnols de la première heure et le début de leur installation. La dureté de vie, du travail. On y suit le destin de trois femmes et d’une fillette, entre 1870 et 1962, en Oranie, les espoirs fous, les luttes exacerbées, le rôle et la condition des femmes, la naissance d’une identité et d’une culture communes...

Ce livre se veut aussi un hommage à la fraternité qui régnait en Algérie.

Diplôme du Prix Terre d'Eghriss remis le 17 mai 2015 à La Grande Motte par l'Amicale des Thiersvillois -


Pour que ma part de vérité laisse une trace...

Prix décerné fin décembre 2014 par la Librairie Pied-Noir

De la Librairie Pied-Noir, ce 1e décembre 2014 -

ISBN 978-3-932711-40-4
Collection France–Algérie 40
Prix : 22 €

Articles de Presse

Paru le 3 décembre 2014 dans la Dépêche du Midi (édition du Gers) en der :

http://www.ladepeche.fr/article/2014/12/03/2003659-le-prix-des-lecteurs-a-maia-alonso.html

L'Algérianiste (n° 147 - sept. 2014) en parle...

Jean-Pierre Lledo, cinéaste

J'avais lu de Maïa Alonso, il y a deux années, un magnétique livre de poésie : L'Odyssée de Grain de Bled en terre d'Ifrikiya.

 D'une autre manière, par le roman cette fois, nous découvrons  le terreau où poussèrent ces émotions et ces sensations.

 Dans les deux, il y a cette revendication d'une terre où l'on est né, où l'on a trimé, où l'on a aimé, et dont on a été chassé.

 Ce nouveau roman donc a pour titre : ''Le soleil colonial. Au royaume des cailloux.''.

Ce qui est osé par les temps qui courent où le mot colonie et ses dérivés n'attire plus que mépris, comme si ce qui avait précédé avait été plus reluisant, et ce qui avait suivi plus enivrant.

 Par sa sobriété et sa sincérité ce roman contribuera a forger chez les jeunes pieds noirs nés après 1962 un rapport moins complexé avec cette histoire, et atténuer, si ils en sont victimes, leur haine de soi.

 Mais les jeunes Algériens aussi avides de connaitre la vérité sur ce passé, pourront aussi connaitre ces travailleurs qui partagèrent le sort de leurs grands-pères.

 En ces temps où la bienpensance cultive l idéologie de la multiculturalité, tout en occultant qu elle fut déjà a l'œuvre dans le quotidien partagé parles Arabes et les Pieds Noirs, ce roman apporte sa petite pierre de vérité.

  Vérité d autant plus crédible que Maïa raconte l'histoire d'une famille, la sienne. Avec une somme de petits faits.
comme sait le faire la journaliste qu'elle est devenue, non de la grande actualité politique, mais du quotidien de ce Sud-Ouest de la France où à la suite de sa famille, elle a échoué voici plus de 50 ans...

Maïa raconte aussi bien sûr sa propre enfance et sa volonté acharnée de petite fille de ne pas se laisser déraciner. Clamant encore comme si l'histoire n'en avait pas décidé autrement, que son identité tenait d'abord à la terre et à l'air humés. Et avec un entêtement tel qu'on sent que Maïa Alonso n'a pas encore réussi avec ce deuxième ouvrage à faire le deuil de son Algérie.

 Tant mieux d'ailleurs, il y aura ainsi une suite !

  Jean-Pierre Lledo, cinéaste

Présentation de Jean-Pierre Laffontan

Adjoint au maire de Samatan, 24 juin 2014 lors de la présentation du livre à la médiathèque

JP Laffontan, Maïa et Hélène Silbermann
JP Laffontan, Maïa et Hélène Silbermann

 Tout d’abord je remercie chaleureusement la directrice de la médiathèque qui, par son initiative, répond parfaitement à l’un des objectifs culturels de la municipalité qui est la promotion des artistes locaux.

Ce soir, nous avons le plaisir d’accueillir Maïa Alonso pour la parution de son dernier livre : « Soleil colonial » prix Terre d’Eghriss.

Beaucoup d’entre vous la connaissent sûrement très bien. Pour les autres, je rappellerai qu’elle est l’enfant de la 4ème génération d’une famille espagnole arrivée d’Arboleas l’été 1870 pour s’établir dans le sud Oranais, région de Mascara. Actuellement elle est journaliste à la Dépêche du Midi. Elle est l’auteure de poèmes et nouvelles. Elle vit à Lombez depuis 1983, après une existence nomade à Londres, Paris et Florence.

Cette présentation est très classique et je ne résiste pas à l’envie de vous en dévoiler un peu plus sur elle à travers un de ses poèmes. (Vous voudrez bien excuser ma diction, je ne suis pas un artiste, moi) :

 

Je suis la femme sans nom aux visages multiples, aux histoires sans fin.
Et toi, petit homme qui rêve de me conquérir, parce que tu as posé le soc de tes mains sur mes reins, reprends tes esprits !
Je suis l’âme aveugle et sourde aux plaintes humaines, je vais où me pousse mon frère Simoun soulevant mes jupes de dunes.
Je suis le rire cruel qui secoue tout rebelle, le rire qui ne s’éteint jamais.
Je suis la Vivante.
Celle qui est, telle que le dieu des néants me façonna avant même le jour des commencements.
Convoitée par une humanité en quête d’impossible.
Toi, petit homme, tu penses que tu es celui qui m’a le mieux caressée, tu crois même que tu m’as instillé ta semence de façon indélébile.
L’océan de mon éternité me renouvelle inlassablement.
Sur mon sable fin hostile, pas un pas ne s’incruste. Tout s’efface.

(Le chant d'Ifriqiya)

 

Vous avez encore écrit : « Ma seule fidélité, c’est envers moi-même ». Nous aimerions que vous le soyez envers nous, aussi, nous ne voulons pas vous perdre.

Bravo à vous Maïa, pour votre parcours, vous avez très bien illustré cette maxime : « si l’exil ne vous tue pas sur le coup, il vous donne des ailes. »

Maïa, vous avez écrit : « je mangeais la terre, je voulais être la terre. Je la sentais de tout mon corps, je me frottais contre elle. Je la respirais. Elle sentait bon. Elle était rouge ».

Désolé Maïa, chez nous elle n’est pas rouge mais nous aimerions tant que vous l’aimiez, notre terre du Savès.

Vous avez aussi écrit : « étant désormais de nulle part, je suis de partout ». Sachez Maïa, que nous ferons tout pour qu’un jour vous disiez, je suis de Lombez.

 

Jean-Pierre Laffontan

Ma première lectrice : ma mère ! 16 mai 2014
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