Les enfants de la Licorne

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Interview radio pour Les enfants de la Licorne sur www.fréquence7.net en podcast toute la semaine et sur www.rcf.fr dans l'émission "Aimé bouquine" vendredi 18h30 et samedi 9h30
Interview Enfants LIcorne Radio Frequenc
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Spéciale dédicace

Un roman où l’enfance, l’amour, la mort se déclinent sur une terre souveraine...

 

Les années 70 - Dans un petit village de l’Hérault, au pied du Pic Saint-Loup, une demeure ancestrale – La Quitterie - connaît la destruction puis renaît de ses cendres au fil des siècles. Il semblerait que depuis la nuit des temps, la Licorne et la Buse s’y affrontent. Une lutte sans merci.

D’abord château-fort, puis bastide, la demeure est flanquée d’une tour (ultime vestige du château-fort) qui seule a résisté aux cycles des destructions. Cette tour abrite un secret âprement défendu par ses habitants, une vieille famille, propriétaire depuis toujours, les Beltramet.

C’est l’été 1970.Une nouvelle fois le drame s’est abattu sur la Quitterie, cernée de ses vignes. Ruinée et saisie, la famille Beltramet voit ses biens rachetés aux enchères par une Brésilienne mystérieuse, Charline Fauroux, arrivée avec sa fille, une étrange adolescente sourde, muette et télépathe et la vieille gouvernante. Elles ont un allié dans le village, un artisan qui travaille le cuir, Paco le Portugais. Ils partagent eux aussi un secret. Adeptes du spiritisme, ils essaient de rentrer en contact avec une âme qui a un lien avec la jeune sourde et muette… et tout cela tourne autour de la Tour andalouse dans laquelle un passage secret mènerait à la délivrance.

Tout le village fait corps avec les Beltramet.  Mais les alliances sont fluctuantes et des liens inattendus se tissent  entre Adrienne, la jeune brésilienne et Zouzou, la petite dernière des Beltramet - une alliance poétique qui n’échappera pas à la tragédie ; entre la nouvelle propriétaire de la Quitterie, Charline et le jeune Ludovic Marvejols, neveu de François, le viticulteur ruiné ; Noémie, l’épouse et son fils ainé, Olivier, pour eux, ce drame signifie libération.

Tiane, quinze ans, farouche et absolutiste. Elle rêve de chevaucher la Licorne des contes de son aïeule Mamibel, afin de pourfendre la Buse, alias Charline, la Brésilienne maléfique qui a pris possession de la demeure familiale et du cœur de son cher cousin Ludovic. La Buse se réfère à Simon de Montfort qui, des siècles plus tôt, détruisit le château-fort des Seigneurs de Beltramet.  Tiane se retrouve seule à combattre l’intruse, quand son père (François) déserte ; quand sa tante Zabel (sœur de François) ne sait que se lamenter ; quand meurt Mamibel, l’aïeule.  Et donc quand tout bascule, chacun va réagir en fonction de sa personnalité. Certains sont dans l’absolu, d’autres plus romantiques, certains sont désespérés et d’autres s’arriment à la vie envers et contre tout.

 

Vous en parlez...

Augustine Gesta, retraitée Ministère de la Jeunesse, Samatan – 10 aout 2015

« Avec ce troisième ouvrage, le rêve de votre jeunesse dont vous m’aviez parlé, chère Maïa, se réalise enfin à peu près !

J’ai lu avec intérêt les Enfants de la Licorne et c’est avec plaisir que j’ai retrouvé votre sens de l’observation et votre goût du fantastique, la lumière et les ténèbres s’embrassant aux confins du mystérieux et de l’imaginaire.

A la fois simple et complexe, ce roman est un peu éprouvant tant vos analyses se colorent des mystères de la lutte permanente, dans le monde et dans chacun de nous, entre la vie et la mort, le Tout et le Rien, le permanent et le fugace…Quelques touches de magie… quelques accents de tristesse et d’angoisse… Climat un peu lourd au final… livre à ne pas lire dans les moments de déprime !

Votre inquiétude pascalienne ne vous quitte pas beaucoup. Je vous souhaite de trouver un bonheur plus rayonnant, une paix plus profonde afin que vos prochains ouvrages soient plus toniques !

Bon courage avec le quatrième… »

Discours du maire de Samatan, Hervé Lefebvre

Vernissage Maia Alonso « Les enfants de la licorne » le 20 janvier 2015

Chère Maïa,

Mesdames et Messieurs les élus,

Madame la Directrice de l’Espace culturel,

Mesdames, Messieurs,

Nous sommes ce soir réunis à l’occasion du vernissage du nouveau libre de Maia Alonso, les enfants de la licorne. Je tiens tout d’abord à remercier Madame Hélène Silbermann et toute son équipe de l’espace culturel pour nous accueillir en ces lieux.

Après l’odyssée de Grain de Bled en terre d’Ifriqiya et le soleil colonial au royaume des cailloux, c’est un nouvel ouvrage, les enfants de la licorne, aux éditions Atlantis, que Maia Alonso nous présente à Samatan.

Je tiens à dire, et Maia le sait, que j’ai lu ses deux ouvrages précédents, que je les ai appréciés. Ma préférence va vers le soleil colonial, cette magnifique saga autour d’une petite fille Marie-Sahara, véritable hommage à la fraternité parfois oubliée qui régnait dans l’Algérie française et aussi à la grandeur de ces femmes et de ces hommes qui ont travaillé avec tant de courage cette terre sauvage et hostile pour tout simplement y vivre avec leur famille.

A travers son nouveau livre, Maia Alonso va nous délivrer, j’en suis sûr, comme précédemment un message. Sur son site internet, Maia en parle en disant « Un roman où l'enfance, l'amour, la mort se déclinent sur une terre souveraine ». Un message qui probablement va nous interpeller sur la vie tout simplement, mais aussi un message d’espoir comme toujours sait le faire Maïa. Elle terminait notamment son ouvrage précédent le soleil colonial par une phrase magnifique  « La France…Terre d’espérance et de paix ; c’est la terre de nos enfants à naître. »

Le mot « terre » résonne dans tous les livres de Maïa. Un point commun dans ses ouvrages, c’est effectivement l’attachement à la terre, à la terre où l’on vit.

Cette terre d’où l’on vient. Cette terre qui ne nous appartient pas, car c’est nous qui lui appartenons. Cette terre qui fait que notre vie est différente et qui nous laisse à jamais son empreinte.

Cette terre à la fois si protectrice et si accueillante, mais également si cruelle. Une terre d’histoire, de souvenirs et de tragédies.

Maia Alonso vit dans le Gers depuis de nombreuses années, mais plus jeune elle a baroudé entre Mascara, Toulouse, Londres et Paris.

Elle a cherché cette terre qui lui manquait tant et qu’elle n’a jamais retrouvée, et qui est pourtant toujours là, toujours présente en elle. Pour Maia, cette terre, on le sait, c’est l’Algérie à laquelle elle fut arrachée dans sa jeunesse, à l’âge de 15 ans, je crois. Elle l’a écrit dans une de ses nouvelles « J’ai encore quinze ans. J’aurai toujours quinze ans. » D’ailleurs, un personnage dans son nouveau roman « Les enfants de la licorne », Tiane, la plus belliqueuse et la plus rebelle, celle qui rêve de chevaucher la licorne, n’a elle aussi que 15 ans.

C’est cette séparation à la terre natale qui a conditionné la force de l’écriture de Maïa Alonso, ce besoin d’écrire, d’exprimer le sentiment humain et de transmettre.

A l’occasion de la publication de l’odyssée de Grain de Bled, Maia avait écrit sur son site « Quand j’ai commencé à l’écrire, je n’avais pas en tête de le rendre publique. J’en étais encore au cœur à cœur amoureux avec ma terre natale dont je suis séparée depuis un demi siècle de façon théorique parce qu’en réalité, de même que je suis toujours parcelle d’elle, elle reste vivante en moi : la séparation n’existe pas, pas plus que l’exil finalement. »

Avec les enfants de la licorne, nous ne sommes pas cette fois en Ifriqiya ou en Algérie, mais dans le Languedoc, en France, mais la terre est toujours là, c’est évident.

 « Ma maison, ce sont les mots. » dit aussi Maïa Alonso. Maia Alonso vit au quotidien avec les mots et ce n’est pas nouveau.

Maïa écrit depuis plus de 40 ans. Elle avait même publié un premier roman en 1972 dans une maison d’édition aujourd’hui disparue.

Maïa écrit avec talent comme en témoignent les prix littéraires: le soleil colonial a reçu en 2014 le prix des lecteurs de la librairie pied-noir et le prix  terre d’Eghriss.

Maia est connue aussi comme notre journaliste locale de la  Dépêche du midi, toujours à la fois présente et discrète autour des évènements, un journalisme de proximité comme il nous en faudrait plus.

Alors ce soir, Mesdames, Messieurs, votre présence à tous me fait plaisir car je sais que vous êtes là pour saluer Maïa Alonso et la parution de son dernier roman. Vous êtes là aussi car vous voulez témoigner votre amitié à Maïa ce qui, je suis sûr, lui fait chaud au cœur.

Je vous le dis : c’est une chance pour notre territoire d’avoir un écrivain comme Maïa Alonso, un écrivain qui vit sur ce territoire, mais aussi un écrivain qui nous fait vivre, par ses écrits, ailleurs sur d’autres terres.

Elle nous apporte à travers ces romans cette ouverture et cette réflexion sur l’histoire collective des femmes, des hommes, des enfants, en relation avec la terre qui les accueille. Cette histoire de terre, de famille, ce n’est pas que celle des autres, lorsqu’on y réfléchit. C’est l’histoire de chacun d’entre nous.

C’est avant tout un message qui nous est transmis, un message de courage, d’espoir et d’amour, qui nous renvoient à nos propres vies personnelles.

Maïa, je tiens à te féliciter et à te remercier et je t’adresse tous mes vœux de succès littéraire pour ton nouveau roman car ta plume et ton histoire le méritent.

 

De Pierre Dimech, auteur

Je profite de ce mot pour te parler...de ton “nouveau-né”, à savoir: de ta Licorne...Sitôt reçue, ce matin, sitôt entreprise : tu viens de me faire mettre fin à ma longue période de JEÛNE DE LECTURE !!! j’ai plongé, dévoré, et puis, comme j’avais à faire, à un certain moment, me réservant pour un retour “apaisé” du début à la fin, j’ai sauté justement à la fin, pour boucler une boucle dont je devinais l’issue, depuis ton prologue explicite. J’AIME ce que tu écris, i.e. ta façon d’écrire, très reconnaissable, qui porte ta marque. Tu es une Licorne, mais tu pourrais tout aussi bien être une Salamandre !     Tes mots crépitent sous la flamme, ils ondulent quand ils sont eux-mêmes flamme, ils mordent comme tout ce qui brûle, ils donnent de la chaleur quand on a froid, ils jettent des lueurs fantasmagoriques sur les murs sombres, et dansent avec la Nuit. En un mot, ils fascinent.